En cas d’accident, à peine 20% d’entre nous savent porter assistance à un blessé avant l’arrivée des secours. Alors que faire et comment réagir face à une situation d’urgence?

Alarmant! Selon l’enquête romande de l’Association des samaritains, une seule personne sur quatre sait qu’il faut appeler le No 144, centrale du service des urgences. Une vaste offre de formation aux premiers secours existe, le cours des samaritains est obligatoire pour l’obtention du permis de conduire. Mais en l’espace de deux ans, on perd 50% de nos connaissances si on ne se rafraîchit pas la mémoire. La population se surestime: 45% d’entre nous pensent posséder les compétences nécessaires, alors qu’en réalité 19% interviennent correctement.

P – A – S,  les 3 bons réflexes


P
rotéger. Garez-vous à 100-150 m après l’accident pour éviter l’accident en chaîne. Enclenchez les feux de détresseDisposez le triangle de panne à une distance de 50 m au minimum avant  l’accident (et s’il y a lieu, avant le virage précédant l’accident). Ne fumez pas et veiller à ce que personne ne fume pour limiter le risque d’incendie.
Alerter. Après une analyse rapide de la situation, alertez immédiatement le 144. Chaque instant compte. Sur autoroute, les bornes de secours faciliteront votre localisation.
Secourir en attendant l’arrivée des secours. Ce qu’il ne faut surtout pas faire: retirer le casque d’un motocycliste blessé, déplacer un blessé (sauf en cas de danger extrême, incendie, éboulement).

Les 4 gestes de base


Quelle que soit la situation d’urgence, il importe de l’apprécier correctement et de réaliser les gestes de premiers secours appropriés. Le tout en gardant votre calme, c’est primordial.

Conscience. Si la victime est consciente, réconfortez-là, couvrez-la: un blessé en état de choc a toujours froid.
La victime saigne-t-elle abondamment? Comprimer la plaie (avec votre poing, la paume de la main,  une serviette). Mais ne placez pas de garrot.
Posez-lui des questions simples: «Où avez-vous mal?» Donnez des ordres simples: «Serrez-moi la main, ouvrez les yeux».

L’inconscience. Si la victime de réagit pas, libérez ses voies aériennes. Desserrez le col, la cravate, la ceinture. Basculez prudemment sa tête en arrière en montez le menton vers le haut et ouvrez sa bouche pour faciliter le passage de l’air. Appréciez sa respiration, observez le soulèvement du ventre et la poitrine. Si elle respire, il faut la retourner délicatement en position latérale de sécurité et poursuivre le contrôle respiratoire jusqu’à l’arrivée des secours.

Arrêt cardiaque. Si la victime est inanimée et ne respire pas, demandez à quelqu’un d’apporter un défibrillateur public et commencez  immédiatement les compressions thoraciques. La victime doit être à plat sur le dos, poitrine dénudée. Positionnez votre corps et vos mains comme sur le schéma. Les compressions de 5-6 cm doivent être fermes et rapides, soit environ 2 compressions par seconde. La durée de compression doit être égale à la durée de relâchement pour faire circuler le sang.

Faites alterner 30 compressions avec deux insufflations par la technique du bouche-à-bouche. Continuez ces gestes de réanimation jusqu’à l’arrivée des secours.

Le défibrillateur cardiaque. Il doit être mis en place en interrompant le moins possible les compressions thoraciques. La marche à suivre est simple. Une fois allumé, il donne de consignes vocales sur les étapes à suivre.
Notez enfin qu’en matière de premiers secours, rien ne remplace une formation délivrée par les professionnels.