Stress, émotions, le premier jour d’école est particulièrement effervescent pour les enfants comme pour les parents. D’autant plus pour l’entrée des petits dans le cycle élémentaire. Petit mode d’emploi.

Nouveau lieu, nouvel entourage, nouveau rythme… Vers 4-5 ans, les premiers pas dans l’univers scolaire obligatoire sont synonymes de grands changements. Et pas seulement pour les petits. A en croire les professionnels de l’enfance, les plus stressés sont les parents, surtout si c’est leur première expérience. Nouveaux horaires, nouvelle organisation, adaptation du mode de garde, délégation à une maîtresse encore inconnue…

Le rite du premier jour


Tout propre, bien coiffé et un cartable tout neuf sur le dos: le premier jour affiche une dimension festive. Ce qui n’empêche pas le moment de la séparation et des larmes. Ne faites pas trop durer le «au revoir», trouvez le juste milieu. Partez avec un câlin rassurant sans montrer votre tristesse. Maîtrisez votre inquiétude, car vous auriez tôt fait de la transmettre à votre enfant. Et n’oubliez pas de lui indiquer qui viendra le rechercher (et surtout pas en retard!). Le matin du jour J, pas de pression. Prenez le temps des préparatifs, quitte à lever votre petit 10 minutes plus tôt. Et pas d’impasse évidemment sur le petit-déjeuner. Même s’il va se mettre à explorer avec ses camarades un monde coloré et motivant, il pourrait donner au début quelques signes de fatigue face aux contraintes du quotidien: se lever tôt, respecter les consignes, rester attentif en classe… Préparez le terrain: valorisez le fait qu’il grandit, adoptez une attitude positive en lui parlant des obligations du «métier d’élève». Habituez-le à son nouveau rythme avec des horaires fixes de lever et de coucher. A titre indicatif, les enfants jusqu’à 6 ans ont besoin de leurs 12 heures de sommeil.

L’entrée dans le cycle moyen


Nouvelle étape importante. Pour les élèves de 8 ans, c’est une entrée chez les «grands». Pour les parents, la crainte de l’échec scolaire remplace la peur de la séparation. Plutôt que vous mettre sous pression avec de fortes attentes de réussite, gardez à l’esprit que chaque enfant a ses points forts et ses difficultés. Il a son propre rythme et une année devant lui. Inutile de tirer des comparaisons avec ses copains de classe. Prenez plutôt le temps de construire avec votre enfant des ponts entre l’école et la maison, les apprentissages scolaires et la vie familiale. Il s’agit de favoriser le «faire ensemble» plutôt que l’«être ensemble». Il existe toutes sortes de moyens de stimuler sa curiosité: aller au musée par exemple, préparer une tarte ou se balader à la découverte de la faune ou de la flore.
«L’un des principaux apprentissages, c’est l’autonomie», souligne Anne Lanchon, auteur spécialisée en éducation. C’est aussi la confrontation à la frustration. Les pros conseillent de favoriser le désir d’agir, en limitant par exemple l’usage à l’écran trop passif, ne pas faire à sa place lorsqu’il échoue tout en restant à l’écoute en cas de difficultés. Le laisser exercer son intelligence, ses compétences, sa capacité de prendre une décision et mener à bien une tâche, c’est tout bonus pour qu’il développe la confiance en lui.
En tout temps et pour les élèves de tous âges, directeurs d’établissements et enseignants sont là pour répondre à vos questions. Et ne boudez pas les invitations aux rencontres entre parents et enseignants, «c’est un lien indispensable pour créer un climat de sécurité nécessaire à l’équilibre de votre enfant» note le Département de l’instruction publique genevois.