Revitalisante, détoxicante, antioxydante et gourmande, la vague verte déferle dans nos verres. Au petit-déjeuner, en en-cas, apéritif ou en cure, les jus frais de légumes et fruits s’inscrivent dans l’envie galopante de se nourrir mieux, local et bio.

La cote des jus fraîchement pressés ne cesse de grimper. Venue tout droit des Etats-Unis, portée au pinacle par les «people», la tendance est aujourd’hui incontournable. Breuvages fétiches pour recharger ses batteries, purifier son organisme, récupérer un teint frais et booster sa bonne humeur, ils déboulent depuis quelque temps à Genève dans les bars spécialisés, les magasins, les grandes surfaces, sur le marché en ligne. Et chez soi…

Le b.a.-ba du fait maison


Gorgés de vitamines, minéraux, oligo-éléments, enzymes et phytonutriments, ces concentrés de santé sont plus faciles à consommer qu’un kilo de crudités à mastiquer! Ils sont assimilés quasi-instantanément tout en économisant l’énergie utilisée pour la digestion. Pour ne pas dénaturer leurs vertus, privilégiez le bon goût des produits de saison, régionaux et bio. Parce que ces éléments sont très sensibles à la chaleur, les fans ne jurent que par l’extracteur de jus à froid, également efficace pour les jeunes pousses et les herbes. La centrifugeuse à vitesse et température élevées oxyde le jus et appauvrit ses qualités nutritionnelles. Il ne se conserve pas et doit être consommé immédiatement. Quant au blender qui broie fruits et légumes, c’est l’appareil à smoothies qui ne traite pas les fibres insolubles, rendant ce nectar moins digeste et moins performant: 70% d’éléments vitaux assimilés contre 100% dans un jus.

Les bonnes associations


Chez Fit’n’ Tasty, spécialiste romand en ligne et bientôt disponible dans une grande surface, on préconise le mélange de 70% de légumes et 30% de fruits, afin de limiter l’apport en sucre. D’où l’appellation habituelle de «jus verts». Dans ceux de Verena Moser, adepte genevoise de longue date, des basiques: céleri branche, carotte, chou, chou kale, fenouil, concombre, betterave, pomme et toujours un peu de citron (conservateur naturel). Avec le printemps, on y ajoute les jeunes feuilles d’épinards, du pissenlit, des orties, laitues, fenouils, persil, herbes aromatiques, melon, fraises, framboises… Déclinables à l’infini, les jus se prêtent à toutes sortes de recettes qui abondent sur le web, auxquelles on ajoute volontiers les siennes. Il suffit de faire son marché à l’instinct, tester ses cocktails, savoir que le curcuma et le gingembre (antioxydants) relèvent les goûts d’ingrédients un peu fades comme la courgette et que l’on trouve même du kiwi bio cultivé sur les bords du Léman.
A l’achat, tous les jus ne se valent pas. Optez pour les 100% biologiques, pressés à froid. Non pasteurisés, ils se conservent trois jours et on peut les congeler. Sinon, optez pour une pasteurisation à froid qui respecte les ingrédients. Il faut lire les étiquettes pour déguster son jus au mieux.

La cure détox


Booster d’énergie au quotidien en parallèle aux repas, les jus sont aussi pratiqués en cures détox de un, deux ou plusieurs jours. Revitalisantes, détoxifiantes, drainantes, offrant une pause au système digestif, ces monodiètes proches du jeûne permettent aussi (bien que ce ne soit pas l’objectif premier) d’y laisser quelques kilos en trop. L’important étant de ne pas retomber ensuite dans l’alimentation riche, transformée et industrielle. Contre l’effet yoyo, l’essentiel est d’adopter une hygiène de vie saine et équilibrée sur le long terme.